


On peut considérer que
la seule condition qui soit vraiment nécessaire pour lancer un exercice de
prospective est le désir des parties prenantes de se confronter au futur du
territoire, de s'interroger sur son avenir et celui de la société qui l'habite.
Les méthodes, les moyens financiers et humains, l'organisation seront donnés de
surcroît.
Ce désir est
profondément lié à l'histoire du territoire, fait souvent l'objet d'un long
mûrissement de la part des acteurs et plus particulièrement du noyau qui prendra
l'initiative : groupes d'élus, de fonctionnaires, opérateurs économiques,
associations, simples citoyens, etc. Ce désir naît généralement d'une double
prise de conscience : d'une part, celle d'un enjeu à rencontrer (élargissement
européen, fermeture d'une entreprise structurante pour la région, effet de la
mondialisation, passage d'une autoroute ou d'une ligne à grande vitesse, etc.),
d'autre part, la prise de conscience qu'il existe des marges de manœuvres pour
mener une nouvelle politique (embellie économique, programme de développement
auquel le territoire peut être éligible, etc.). Ces éléments constituent les
catalyseurs de l'exercice de prospective qui pourra être ainsi lancé.
Reste à mobiliser autour
de l'idée, mais aussi de bien établir le nécessaire point d'aboutissement de
l'exercice, le moment où le résultat devra être délivré aux acteurs du
territoire pour que celui-ci puisse avoir un impact dans l'agenda de sa
gouvernance. Une stratégie claire doit être mise en place pour déterminer ce qui
peut constituer un moment de rupture dans la trajectoire du territoire. Il
restera à établir le décompte du temps et à choisir les méthodes nécessaires en
fonction de ce temps, pour déterminer le moment de lancement de l'exercice. Ce
moment devra prendre en compte le nécessaire mûrissement des esprits avant
l'événement de lancement.
