


Qu'il soit lancé par le
pouvoir régional ou par un acteur particulier (chambre de commerce, association,
université, etc.), l'exercice de prospective interférera immanquablement dans le
système d'acteurs du territoire. Il s'agira dès lors d'en assurer une
gouvernance aussi claire et transparente que possible au travers d'instances aux
missions et cahiers des charges précis : bureau opérationnel, comité de
pilotage, conseil de développement, etc., et dans lesquels les acteurs se
reconnaîtront et se sentiront représentés.
L'implication des élus
et des acteurs majeurs tout au long de l'exercice est un gage de réussite de
l'exercice. Il est souvent dérisoire de considérer que, arrivé à la clôture du
travail de prospective, des responsables politiques et économiques seront
capables de s'approprier les conclusions à leur seule lecture, comme s'il
s'agissait d'une simple étude. On a en effet souligné que, dans la logique de
l'intelligence collective, l'appropriation devait se réaliser tout au long du
cheminement. Il faut donc s'assurer, à chaque étape, de la présence effective de
ces responsables. De plus, c'est leur présence dans l'exercice qui stimulera la
participation des autres parties prenantes, ainsi convaincues de l'implantation
des résultats et par conséquent de la stratégie au plus haut niveau. Cette
interaction est donc essentielle au bon aboutissement de l'exercice.
Complémentairement, les
organisateurs veilleront à sauvegarder le pluralisme philosophique et politique
de la démarche et particulièrement à éviter qu'elle ne devienne un exercice de
communication de nature électorale, au profit de quelques-uns.
