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Un "territoire prospectif" ne se construit pas en un jour; il faut que les expériences se soient multipliées au fil des ans, avec des angles d'approche et des prismes différents. Il faut que les acteurs aient adopté une attitude prospective dans leur vie quotidienne, qu'ils aient appris à se connaître, à anticiper les positionnements des uns et des autres. Le plus difficile peut-être étant de faire travailler ensemble les membres des trois sphères de la gouvernance, il sera parfois utile de multiplier les expériences dans chacun de ces sphères avant de tenter un exercice commun qui serait l'aboutissement des premières initiatives. Les résultats des exercices, programmes et plans stratégiques, de même que les visions ont des durées de vie limitées. Quant aux enjeux qui ont structuré les exercices, ils évoluent et sont régulièrement renouvelés. Tous ces éléments plaident pour la mise en place d'une prospective continue, faite d'exercices successifs, entrecoupés de périodes de mûrissement et de veille. Cette dynamique, particulièrement bénéfique pour le territoire, nécessite la mise en place d'une équipe ou d'une cellule de prospective permanente et indépendante, tête d'un réseau d'acteurs majeurs du territoire et connectée de façon constante aux réseaux européens et mondiaux de la prospective. Ces équipes permanentes pourront faire l'objet d'initiatives des parlements régionaux et des assemblées territoriales, ou encore de cellules indépendantes soutenues financièrement et ancrées dans le monde économique ou associatif.
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